Ici et Ailleurs
Ici il fait gris, le touriste se fait rare, l'autochtone s'en fout et les nouveaux voisins sont bruyants.
Ailleurs un écrivain russe, que je croyais mort, s'éteint et remplit opportunément les colonnes des journaux français... un entrefilet annonce que Monory est hospitalisé dans un état grave....un enfant de 11 ans est tué en plein jour de 40 coups de couteau et personne n'a rien vu rien entendu -mais les initiales SDF seront bientôt synonymes d'assassin-... un autre du même âge meurt d'une balle de fusil tirée accidentellement par un petit copain -à qui le fusil ?- ...un ex-ministre est recyclé chez un ami financier de sa Majesté pendant que le maire de Neuilly fait du vélo -qu'est-ce qu'on en a foutre ?-... Ailleurs, pas loin chez les ch'tis de mes origines, une tornade fait des ravages en plein mois d'août et Mam met la main au porte-monnaie histoire de rehausser la côte de son patron... Ici, un autre CRA s'enflamme. Ailleurs -mais pas loin du tout aux portes de chez nous- le clône italien de sa Majesté -heil !- déverse 3000 soldats dans les rues pour lutter contre les immigrés clandestins -qui comme chacun sait ont la force et les moyens de se défendre !-... Pendant ce temps, ailleurs mais on en parle beaucoup ici, des sportifs de haut niveau -dopés ? pas dopés ?- tentent de se concentrer au milieu des tensions environnantes et des expulsions de manifestants pour le Tibet libre...tandis que la 17ème parlotte sur le Sida bat son plein sous le soleil de Mexico mais sans la ministre française (probablement bloquée chez son esthéticienne chinoise) -y évoquera-t-on la décision des Laboratoires Roche de ne plus fabriquer de médicaments contre le virus ? c'est moins sûr-.
Et bien sûr, ici et ailleurs, en France notamment, des projets de lois sont ourdis en silence dans des demeures princières, pendant que le vulgum pecus -pour éviter de dire pékin, mais j't'l'dis quand même !- se repose, se détend, roupille, ou s'en tamponne le coquillard, que sais-je, en ne pensant pas à la prochaine rentrée.
Heureusement, au milieu de tout ce merdier, on attend une bonne nouvelle pour cet après-midi (voir billet précédent).