Petite pensée acide
Dans le fond, quand j'y réfléchis, en toute lucidité, si j'étais à la place d'une émigrée en voie d'expulsion, je serais contente. De ne pas devoir rester vivre en France, je veux dire. Vu ce qu'elle est en train de devenir la France. Parce que moi, tout "ça", ça commence à me ficher (tiens, je l'ai pas fait exprès celle-là) la trouille. Non que j'aie quelque chose à me reprocher en particulier. Ou qu'on puisse me reprocher. Je veux dire... hormis ma liberté de penser. Mais peut-être que mon voisin ou mon collègue ou ma belle-mère (ah non c'est vrai elle est morte), ma belle-soeur alors, a quelque chose à me reprocher. Sûrement même. Et avec la permission d'Edvige (et ce con de proverbe qui dit qu'il n'y pas de fumée sans feu), bonjour la délation pour cause de règlements de comptes affectifs ou autres broutilles de mauvais coucheurs.